Contexte
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- Les travaux d'infrastructures
valorisent l'emploi local - Photo:
KS |
Le FSIL permet la réalisation
d’infrastructures collectives à caractère communautaire
grâce à une enveloppe non sectorielle. Il se fonde sur
un système de priorisation et de contribution
villageoises conférant la maîtrise d’ouvrage aux acteurs
et actrices locaux. Le FSIL Gaya intervient dans 8
communes rurales du département de Gaya, soit une
population d’environ 300.000 habitants. La première
phase a permis la réalisation de 107 ouvrages dont 44%
dans le domaine de l’hydraulique villageoise et
pastorale, pour un montant global d’environ 750 millions
de fcfa. La définition d’un nouveau Programme par
Pays (PpP Niger 2004-2008), en cours d’approbation, a
permis de confirmer cet instrument financier comme un
élément important du financement du développement
local.
Alors que la première phase incluait Gaya et Maradi
dans un seul et même programme, il est apparu nécessaire
de prendre en compte les évolutions liées aux
particularités de chaque contexte. Gaya est ainsi
caractérisé par : • (i) une structuration
ancienne avec des organes de gestion ayant développé une
véritable maîtrise d’ouvrage; (ii) un Programme
d’accompagnement repositionné en conseil aux structures
locales en prélude à la mise en place des communes ;
(iii) l’omniprésence des programmes DDC ;(iv) la
faiblesse des prestataires locaux notamment dans le
domaine de l’hydraulique.
C’est sur la base de ces conclusions que le FSIL Gaya
s’est vu confier la réalisation des infrastructures
hydrauliques, s’est recentré géographiquement sur une
couverture géographique administrative (département), et
a intégré les spécificités de Gaya dans sa planification
en différenciant les modalités de mise en œuvre et de
suivi.
Objectifs La finalité du FSIL est
de « Compléter le financement nécessaire à la
réalisation des infrastructures qui relèvent de la
compétence des communes, dans une logique
d’intercommunalité et dans le souci de péréquation des
investissements ». L’objectif de la phase 2 est que «
La qualité des ouvrages et la durabilité des mécanismes
de gestion et de maintenance des infrastructures
réalisées sont garantis, à travers le renforcement des
capacités, dans une logique de maîtrise d’ouvrage locale
»
Stratégie Le Fonds s’appuie sur
une construction dynamique et inclusive destinée à
l’apprentissage de la décision qui définit
l’articulation des acteurs et partenaires du Fonds. Les
organisations locales issues de la structuration du
milieu sont actrices dans la conduite de l’instrument
FSIL par les fonctions qu’elles remplissent dans ses
organes (Assemblée générale, Comité d’attribution et
Comité d’adjudication), l’attribution des marchés, et le
suivi post réalisation. Cette construction permet une
déconcentration du pouvoir décisionnel sur l’argent et
réduit ainsi, au maximum les risques connus de déviance
dans les passations des marchés.
Le FSIL est un instrument d’apprentissage qui
développe une ‘culture’ des procédures dans une logique
de gouvernance. La gestion de ressources et la prise de
décision au nom de populations que représentent les
élus/es du Fonds nécessite de porter l’accent sur la
transparence et l’obligation de rendre compte afin que
les décisions ne soient pas prises en secret.
L’effectivité de cette transparence se vérifie lorsque
trois conditions sont réunies : a) Les
procédures du Fonds (que ce soit la politique générale
décidée par l’AG, les critères d’attribution et
d’adjudication) sont explicitement définies, et
permettent ainsi l’évaluation de
l’action b) L’information permet de faire savoir
ce qui se fait et selon quelles modalités c) La
sanction est effective en cas de manquement à la mission
qui est assignée
Le FSIL s’inscrit dans la finalité de la DDC en
matière de genre visant à la réduction des inégalités
dans les rapports entre hommes et femmes. Les femmes
impliquées dans la gestion du Fonds ont souligné des
faiblesses à prendre en compte pour leur implication
effective dans les décisions. Il est apparu nécessaire
d’identifier les freins à cette implication et de doter
le Fonds d’un objectif spécifique contribuant à atténuer
les déséquilibres. Les femmes sont ainsi épaulées pour
leur permettre d’assumer de réelles responsabilités dans
le processus de planification et de financement du
développement local.
Axes de travail Le FSIL
s’articule autour de 3 axes : L’axe 1 permet la
réalisation des infrastructures, avec une dimension
importante consacrée à l’accompagnement de la
post-réalisation (phase exploitation). L’axe 2
concerne la gestion du Fonds et constitue aussi la
concrétisation de la volonté de la DDC
d’opérationnaliser les axes transversaux ‘Etat de Droit’
et ‘Genre’. L’axe 3 correspond aux objectifs assignés
à la cellule de gestion (le secrétariat administratif)
pour permettre la gestion du programme.
Partenaires Communes du
département de Gaya ; Communautés organisées en
structures de gestion communautaires ; Services
techniques déconcentrés de l’Etat
Phases
- Août 2000 - Décembre 2003, 4’952'000 CHF soit
environ 1.970.000.000 FCFA
(Phase 1
– fonds partagés par les FSIL Gaya et Maradi)
- Janvier 2004 - Décembre 2006, 4'431’000 CHF soit
1.770.000.000 FCFA
Mise en oeuvre Gestion
directe DDC
Contacts Lawel Bouzou, Secrétaire
Exécutif FSIL Gaya B.P. 41 Gaya Tél. 680
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