Contacts
Aga Khan Rural Support Programme (India)
9th & 10th floor, Corporate House
near Dinesh Hall, Ashram road
Ahmedabad
Gujarat, Inde
courrier électronique : akrspi@icenet.net
Présentation
I - FONCTIONNEMENT
1- OBJECTIFS
2- APPROCHES CONCEPTUELLES
3- PARTENARIAT
4- FINANCEMENT
II - PROGRAMMES D'ACTIVITES
1- CONTEXTE GENERAL
2- CONTENU DES PROGRAMMES
3- LA PARTICIPATION DES POPULATIONS
LOCALES
III - RESULTATS ET SUIVIS
1 - BILAN
2 - SENSIBILISATION ET SUIVI
IV - BILAN ET PERSPECTIVES D'AVENIR
I - FONCTIONNEMENT DE L'ORGANISATION
1 OBJECTIFS
L'objectif des programmes est de diminuer la pauvreté
dans les zones rurales de l'Inde en développant et
en encourageant de nouvelles approches et solutions technologiques
afin de résoudre les problèmes de gestion
villageoise des ressources naturelles. AKRSP(I) travaille
depuis 17 ans dans trois districts du Gujarat et souhaite
à l'avenir élargir son champ d'action à
d'autres zones.
1.1 Les objectifs des interventions de l'ONG sont les suivants
:
- Améliorer les méthodes d'exploitation et
de gestion de l'eau ;
- Promouvoir une gestion des ressources foncières
communes plus durable et équitable afin d'accroître
la productivité de ces terres et de lutter contre
la déforestation ;
- S'attaquer au problème complexe de la gestion de
l'eau souterraine considérée comme propriété
commune et à la salinisation le long de la côte
;
- Développer des stratégies préventives
contre la sécheresse dans les secteurs où
l'eau de boisson doit être importée ;
- Chercher à accroître la production en agriculture
dans les différentes zones agro-climatiques en créant
plus d'emplois et donc de revenus ;
- Chercher à stimuler la création d'emplois
dans les secteurs non-agricoles tels que la transformation
sur place des produits agricoles ou le développement
des micro-entreprises dans d'autres secteurs ;
- Encourager la mobilisation villageoise et les actions
sociales ;
- Intégrer les préoccupations d'équité
sociale et d'égalité des sexes dans les programmes
d'interventions et dans les groupes de discussions.
1.2 Les objectifs concernant les structures de développement
:
- Améliorer les capacités techniques, administratives
et organisationnelles des Institutions Villageoises (VIs)
et les compétences de leurs membres ;
- Améliorer les relations entre les VIs, les institutions
des femmes et les organisations gouvernementales au niveau
des talukas (sous-districts), des districts et de l'Etat
;
- Encourager le regroupement des institutions villageoises
en fédérations afin de privilégier
l'approche participative et permettre aux villageois de
se faire entendre auprès des autorités.
1.3 Les objectifs concernant le suivi :
- Réaliser des bilans réguliers concernant
les réussites et les échecs des programmes
de gestion des ressources naturelles
- Proposer des méthodes, des approches et des pratiques
adaptées au contexte des zones d'action ;
- Communiquer les informations par des moyens divers : séminaires
, ateliers, rapports, vidéo, internet, radio, TV
;
- Développer des stages techniques et proposer des
formations pour les ONG locales et les membres des organisations
gouvernementales ;
- Identifier et sensibiliser les zones où la gestion
des ressources naturelles peut être améliorée
;
- Engager les politiques au niveau des programmes environnementaux.
2 APPROCHES
Afin de répondre efficacement aux problèmes
de gestion des ressources touchant les communautés
villageoises, AKRSP(I) a privilégié deux approches
dans ces programmes : une approche géographique ciblée
sur les bassins-versants et une approche sociale dite participative.
2.1 Approche par Bassin-versant (BV)
Cette approche permet de percevoir les zones d'actions
à deux échelles complémentaires : le
territoire est perçu tout d'abord à un niveau
macro à l'échelle des BV et d'autre part à
un niveau micro à l'échelle des sous-BV. Les
projets d'AKRSP(I) s'intéressent particulièrement
aux relations homme-milieu dans les zones rurales et à
leur évolution dans le temps. L'approche géographique
à deux échelles permet ainsi de planifier
les programmes de développement à un niveau
local tout en respectant le milieu physique et naturelle
dans lequel ils s'insèrent. Les programmes s'inscrivent
ainsi spatialement dans une recherche de développement
durable coordonnant les préoccupations environnementales,
économiques et sociales. En effet, AKRSP(I) ne peut
évaluer les impacts positifs et négatifs des
programmes sans entrevoir les interactions entre l'écosystème
et les activités humaines. Par exemple, le programme
encourageant l'utilisation du fumier et non du bois comme
combustible permet d'améliorer dans un premier temps
la vie et le travail des femmes au niveau des villages.
Réciproquement, il est important de comprendre les
répercussions des programmes sur les ressources naturelles
à une échelle plus large. Cette nouvelle activité
permet, en effet, de limiter la déforestation et
donc d'éviter l'érosion des berges des rivières.
AKRSP(I) a délimité les trois zones d'actions
par des BV d'environ 10 000 ha chacun. Les équipes
décentralisées se répartissent par
sous-BV qui réunit 10 à 15 villages. Cette
répartition permet d'accroître la cohésion
et l'efficacité des programmes concernant l'équité
dans l'accès aux ressources et à leur gestion.
2.2 Approche participative :
Si la notion de développement durable est importante
dans la première approche, celle de gestion participative
est aussi fondamentale dans les programmes d'AKRSP(I). L'ONG
ne conçoit pas de développement sans la participation
effective et l'autonomie des populations villageoises concernées.
Cette participation est réelle à toutes les
étapes des programmes que ce soit dans l'identification
des problèmes, la formulation des projets, leur implantation
et leur gestion. AKRSP(I) se base sur la méthode
d'Approche Participative Rurale (PRA, Participatory Rural
Appraisal). Des volontaires responsables devant chaque organisation
villageoises sont ainsi chargés d'aider les villageois
à analyser leur situation et à avoir accès
aux technologies et aux compétences dont ils ont
besoin.
- La méthode PAR :
Elle permet aux populations même illettrées
d'exprimer leurs besoins par le moyen de modèles,
diagrammes et dessins. Elle intègre en effet tous
les groupes sociaux (femmes et personnes défavorisées
particulièrement) dans les processus de décision
de chaque programme. Toutes les parties prenantes participent
ainsi à la mise en place des activités et
des projets.
- Les Volontaires supplémentaires (les EVs, Extension
Volunteers) :
La présence de ses personnes est importante. Les
EV servent d'intermédiaires entre AKRSP(I) et les
communautés rurales. Ils sont choisis par les communautés
villageoises pour suivre des formations avec AKRSP(I) concernant
la gestion technique et administrative des projets. Leur
travail consiste à vulgariser les projets auprès
des populations et les motiver à y participer. Une
fois les projets mis en place, il doivent assurer leur suivi
et leur maintenance. Les EV, ayant fait leur preuve, peuvent
accéder au poste de MEVs (Master Extension Volunteers)
et bénéficier de formations plus approfondies.
Leur rôle est alors de centraliser et de soutenir
le travail des EVs dans chaque communautés et les
aider à développer leurs compétences.
Ces moyens approuvés par le PAR rendent les projets
plus accessibles aux populations et le travail d'AKRSP(I)
plus efficace, sa présence de l'ONG étant
mieux acceptée dans les villages.
3 PARTENARIAT
AKRSP(I) a récemment crée une unité
appelée " AKRSP(I) Service " afin de renforcer
les efforts accomplis. Cette unité propose des formations
dans les différents domaines concernant la gestion
des ressources naturelles et conseille le gouvernement et
les autres ONG sur ces préoccupations. Deux autres
centres de soutien participent de même aux programmes
: le DSC et l'ARAVALI :
3.1 Le DSC
Le DSC (Development Support Centre, Gujarat) a été
créé par des membres d'AKRSP(I). Son but est
de soutenir les organisations locales à mener des
programmes de gestion des ressources naturelles (NRM, Natural
Resource Management) en insistant sur la participation,
la transparence, l'équité, l'efficacité
et la durabilité. La DSC encourage de même
les ONG et les organisations gouvernementales à collaborer
avec des institutions de recherches.
3.2 L'ARAVALI
L'ARAVALI (Association for Rural Advancement through Voluntary
Action and Local Involvement, Rajasthan) a été
créé en 1997 afin de promouvoir le développement
rural et renforcer la collaboration entre l'Etat et les
organisations volontaires particulièrement dans le
domaine de la gestion participative. ARAVALI axe ses programmes
sur la microfinance, l'amélioration des niveaux de
vie et la valorisation des institutions locales.
ARAVALI travaille avec de petites ONG afin d'améliorer
la gestion des ressources naturelles au Rajasthan et plus
particulièrement les besoins en eau dans l'agriculture
et la conservation de la forêt.
4 FINANCEMENT
AKRSP(I) est une ONG non lucrative dont le financement
dépend des subventions de l'Etat et des organisations
nationales et internationales. Aga Khan Fondation (AKF)
fait office d'intermédiaire entre les donateurs internationaux
et AKRSP. AKF aide ainsi différentes ONG à
financer la mise en uvre des leurs projets ayant pour
objectif de privilégier l'autonomie des populations
locales en améliorant leur niveau de vie et en les
aidant à mieux gérer leurs ressources. AKRSP(I)
reçoit de même des fonds de la communauté
européenne qui s'est engagée à financer
de 1994 à 2002 75 % du budget de l'ONG. Le budget
est complété par les aides du gouvernement
et les aides d'organismes privées telle que l'AFP
(Action For food Production) et la fondation Ford. Le budget
pour les dix prochaines années a été
fixé à 35.7 million d'euros. La CEE y contribue
à 70 % (25 million d'euros) et les autres donateurs
(gouvernement et autres organismes) à 30 % (10.7
million d'euros). 41 % de l'enveloppe de la CEE est destinée
à l'augmentation des revenus et du niveau de vie,
24 % pour le développement des institutions , 23
% pour le suivi, 6 % pour le soutien aux programmes et 6
% pour les coûts de gestion.
II - PROGRAMMES D'ACTIVITES
AKRSP(I) travaille essentiellement dans trois districts,
le district (Baruch et Surat, Junagadh et Surendranagar),
dans 14 blocks ou talukas et dans 500 villages. Les zones
ont en commun des ressources limitées, un environnement
dégradé et des problèmes d'équité
social et économique. Limitées par leurs compétences
et leurs moyens techniques et financiers, les populations
villageoises ne peuvent espérer un développement
de leur territoire sans le soutien d'une aide extérieure
qu'en l'occurrence AKRSP(I) leur apporte. L'ONG tient cependant
à adapter ses programmes au contexte de chaque zone,
de chaque village et de chaque bénéficiaire
qui diffèrent d'une région à une autre.
De manière générale, le problème
majeur à Baruch et Surat est l'érosion des
terres liée au relief accidenté et à
la déforestation. Surendranagar est caractérisée
par l'appauvrissement des sols et la sécheresse,
tandis que la région côtière de Junagadh
doit faire face aux problèmes de salinisation des
aquifères et du sol. De même, le contexte social
diffère entre les régions, ce qui implique
une organisation des programmes propre à chaque village.
Ainsi, l'homogénéité relative de la
population locale de Bharuch et Surat permet l'existence
d'organisations villageoises (GVMs, Village-Wide Organisations).
Les GVMs par contre pourront être difficilement mis
en place dans la région de Surendranagar où
les conflits de castes sont émergents. Dans le district
de Junagadh, où la division des classes est réelle,
de petits groupes ont été privilégiés.
AKRSP(I) essaye ainsi d'adapter les approches et les projets
en fonction de chaque zone d'action.
1 LE CONTEXTE GENERAL
La zone d'action de l'ONG se situe au Gujarat dans le centre-Ouest
de l'Inde. Cet Etat compte parmi les plus pauvres du pays.
Près de 40 % de la population, essentiellement rurale,
vit en dessous du seuil de pauvreté officiel (sensiblement
inférieur au seuil de pauvreté international).
L'Etat du Gujarat est caractérisé par une
forte croissance démographique et une diversité
ethnique due à une migration importante des populations
des autres Etats. Il en résulte une forte stratification
sociale à la fois ethnique et clanique impliquant
une discrimination au niveau de l'accès aux ressources.
D'autre part, la pression démographique a entraîné
une dégradation des ressources : érosion des
sols, intensification de l'exploitation de la ressource
en eau et déforestation. L'eau plus que la terre
est actuellement la ressource dont la situation est la plus
critique, particulièrement depuis le développement
de l'irrigation en agriculture et la croissance démographique,
industrielle et urbaine. Dans les années 80, 164
talukas (88 %) ont été considérés
en sécurité par rapport aux potentiels de
leurs nappes souterraines. Aujourd'hui, ils ne sont plus
que 95 (51 %). Le gouvernement affirme que plus de 75 %
des villages de cet Etat (11000 sur 18000 villages) ne peut
compter actuellement sur des ressources sures et durables
en eau. Malheureusement, les politiques ont plus encouragé
l'exploitation de l'eau que sa gestion. Les pompes pour
l'irrigation ont ainsi été subventionnées
par le gouvernement. Dans les dix ans, tout tente à
présager que la dégradation de l'eau tant
en quantité qu'en qualité va s'accentuer.
Le gouvernement indien reconnaît pourtant les conséquences
de la dégradation des ressources sur le niveau de
vie des populations rurales. En partenariat avec des organisations
donatrices, il a ainsi pris en considération les
problèmes de gestion des ressources naturelles en
y investissant des sommes importantes. Cependant, les résultats
sont peu concluants. AKRSP(I) a donc pris la relève
au niveau local en créant plus de 500 institutions
villageoises mettant en uvre des projets de gestion
de leurs ressources.
2 CONTENU DES PROGRAMMES
Les programmes d'AKRSP(I) se répartissent en deux
sections : la HRD (Human Resource Development) concernant
le développement des ressources humaines et le NRM
(Natural Resource Management)celui de la gestion des ressources
naturelles. Les objectifs des programmes HRD est d'aider
les populations rurales à développer leur
capacité de gestion et à mettre en place un
système équitable et durable. Les programmes
répondent aussi aux préoccupations sociales
telles que les discriminations de classe, de castre et de
sexe, qui limitent les efforts réalisés au
niveau du développement. Les objectifs des programmes
NRM est d'accroître le revenu des villageois en leur
donnant accès aux formations et aux matériels
nécessaires pour exploiter leurs ressources tout
en les préservant. Les deux domaines d'actions restent
coordonnés et complémentaires en privilégiant
un développement respectueux du milieu naturel.
Les programmes sont répartis en cinq secteurs dans
chaque zone d'action : La gestion de la ressource eau (WRD,
Water Resource Development), la forêt, l'agriculture,
le biogaz et la conservation de l'eau et du sol.
2.1 Water Resource Development, gestion de la ressource
eau :
Quand AKRSP(I) interroge les villageois sur leurs besoins,
ils répondent tous l'accès à l'eau
comme première priorité, les femmes pour l'eau
potable et les hommes pour l'eau d'irrigation. L'objectif
de ce programme est de permettre aux populations rurales
de mieux gérer l'eau de surface et l'eau souterraine
dont ils disposent, afin d'accroître leur revenu et
d'améliorer leur qualité de vie d'une manière
durable. AKRSP(I) soutient l'irrigation directement à
travers les structures de surface et indirectement à
travers la recharge des nappes. Les rivières pérennes
et les productions importantes rendent possible l'irrigation
par pompage dans les régions de Bharuch-Surat. L'eau
de surface étant insuffisante dans les autres régions,
AKRSP concentre plutôt ses efforts sur l'approvisionnement
en eau à partir de la nappe : rénover des
bassins de percolation dans la zone de sécheresse
de Surendranagar et construire des barrages dans la zone
saline de Junaghad. AKRSP(I) encourage essentiellement la
recharge d'eau souterraine.
De nombreux projets d'irrigation ont été entrepris
par le gouvernement au Gujarat. La plupart ont échoué
car ils ont été conçus sans prendre
en compte les bénéficiaires. AKRSP(I) et les
institutions villageoises ont donc travaillé directement
avec le gouvernement pour réhabiliter les ouvrages
abandonnés à travers le Joint Irrigation Management
(JIM). Le JIM est une collaboration entre le gouvernement,
les agriculteurs et AKRSP(I). Le gouvernement dirige le
projet et fournit un apport technique et financier. Les
agriculteurs s'occupent de la gestion quotidienne et du
suivi. L'ONG est présente pour encourager et former
les agriculteurs à gérer ces projets. Initialement,
le JIM a été mis en place dans le cadre du
Canal Pingot à Bharuch avec AKRSP(I). Le gouvernement
s'est résolu par la suite à promouvoir une
gestion participative de l'irrigation (PIM, Participative
Irrigation Management) à une échelle plus
large et avec d'autres ONG. Le partenariat entre AKRSP(I)
et le gouvernement continue à travers les projets
d'ouvrages JIM- PIM à Chopadav, Lakhigam, Kakdiamba,
Baldeva et Chandravadi.
2.2 La Forêt :
L'augmentation de la population a entraîné
une surexploitation des ressources forestières, une
érosion des sols et une diminution de la production
agricole. AKRSP(I) aide les populations rurales a mieux
gérer leurs ressources forestières et leur
environnement en proposant la mise en place de pépinières,
de fermes forestières et de projets de reforestation
des terres communes.
Les pépinières ont pour objectif d'augmenter
les revenus et l'équité dans les villages.
AKRSP(I) a encouragé les institutions villageoises
à déléguer les responsabilités
et la gestion des pépinières aux fermiers
marginaux et aux femmes. AKRSP(I) fournit graines, moyens
techniques, matières premières et formations.
* Les fermes forestières :
La reforestation des surfaces agricoles par les agriculteurs
est aussi encouragée par les programmes. Ils valorisent
ainsi les terres non exploitées et augmente la productivité
des terres cultivées. Ils peuvent alors utiliser
les arbres comme barrières naturelles pour couper
le vent ou faire de l'ombre aux cultures. Ces arbres permettent
d'apporter de nombreux revenus aux fermiers et réduire
la déforestation des forêts du domaine public.
La reforestation des terres communes est plus difficile
car elle concerne des usagers différents. AKRSP(I)
aide donc les villageois, en respectant une approche participative,
à déterminer les différentes plantations
en fonction des intérêts de chaque groupe.
Si un village n'a pas de terres communes pour ce type d'usage,
AKRSP(I) privilégie la coopération entre les
départements d'Etat de la forêt et le village
par l'intermédiaire d'un JFM (Joint Forest Management).
Le JFM implique que le gouvernement fournisse les terres,
les institutions villageoises leurs exploitation et leur
protection et AKRSP(I) l'aide financière et technique.
Les villageois récupèrent l'usufruit, les
droits fourragers et la moitié de la récolte.
2.3 L'agriculture :
AKRSP(I) travaille avec les agriculteurs afin d'introduire
de nouvelles productions et pratiques agricoles en privilégiant
des systèmes durables. L'ONG propose des formations,
des démonstrations et une assistance financière
afin de réduire les risques liés aux aléas.
AKRSP(I) travaille avec les femmes pour augmenter la productivité
des terres destinées à l'autosuffisance alimentaire
et à l'horticulture . Le programme a des répercussions
positives sur la protection du sol et des ressources en
eau.
2.4 La conservation des sols et de l'eau :
Le programme de conservation des sols et de l'eau aide
les agriculteurs à mettre en place des ouvrages pour
contrôler l'écoulement de l'eau et l'érosion
du sol. Les agriculteurs connaissent très bien leurs
terres et leurs potentiels mais non pas toujours les capacités
et les compétences pour construire les ouvrages nécessaires.
AKRSP(I) travaille donc avec les EV afin de mettre en place
une approche plus scientifique et plus intégrée
dans la conservation de ces ressources. Les activités
sont appliquées essentiellement sur des cultures
en pente.
2.5 Biogaz
AKRSP(I) encourage effectivement l'alternative du fumier
comme bio combustible pour la cuisine. Le biogaz a des impacts
positifs non seulement sur l'environnement car il permet
d'abandonner l'utilisation du bois comme source d'énergie,
mais aussi sur le travail des femmes qui est alors allégé.
En 1986, quand ce programme a été mis en place,
il avait comme seule préoccupation l'environnement
: le bois brûlé entraînait une pollution
de l'air alors que celui du fumier était propre.
D'autre part, l'utilisation du biogaz peut sauver douze
arbres par an. Le fumier permet aussi en tant qu'engrais
organique de doubler la production du compost des agriculteurs.
Le biogaz, s'est de même avéré intéressant
pour la santé des femmes : plus de fumée,
plus de travail harassant que nécessitait la coupe
bois et plus de liberté dans la prise de position
au sein des organisations de développement des femmes.
La population participent à la construction et au
financement des fourneaux au biogaz ; Des aides supplémentaires
sont fournies aux villageois n'ayant pas les moyens afin
qu'ils puissent avoir accès à ces projets.
Les programmes d'AKRSP(I) se répartissent ainsi
selon leur domaine d'action entre la gestion de la ressource
eau, la forêt, la conservation du sol et de l'eau,
l'agriculture et le développement du biogaz. Ces
projets sont mis en place par l'ONG dans l'objectif de rendre
progressivement les villageois autonomes et efficaces dans
la gestion de leurs ressources naturelles. Pour cela ARKRSP(I)
s'est appuyée sur la constitution d'Institutions
Villageoises (VI), qui doivent assurer le suivi des activités
à long terme.
3 LA PARTICIPATION DES POPULATIONS
LOCALES
3.1 Les Institutions Villageoises :
AKRSP(I) n'est pas représentée au sein de
chaque village mais fournit aux communautés les structures
dont elles ont besoin afin de gérer de manière
autonome leurs ressources. AKRSP(I) base son approche sur
un développement économique à partir
d' organisations sociales au sein des villages eux-mêmes
telles que l'institution villageoise Gram Vikas Mandal,
l'organisation des femmes Mahila Vikas Mandal ou des groupes
d'intérêts particuliers. Ces institutions ont
pour rôle de gérer la gestion durable, équitable
et participative des ressources naturelles. Elles sont considérées
comme responsables au niveau villageois du suivi des projets
et de la recherche de financement auprès des services
d'Etat adéquats. Dans certains villages, ces institutions
aidées par AKRSP(I) sont devenues autonomes et continuent
à fonctionner de manière efficace sans le
recours d'AKRSP(I). Cependant, d'autres ont nécessité
plus de soutien. L'objectif reste de pouvoir à moyen
terme leur transmettre la responsabilité des projets
et activités villageoises. A l'avenir AKRSP(I) souhaite
porter plus d'attention aux groupes marginaux tels que les
femmes et les basses classes afin de leur donner plus de
place au sein de la gestion participative des villages.
L'ONG s'occupe également de faire le lien entre ces
structures villageoises, les banques, les services spécialisés
(fournissant support au développement de micro-entreprises
et micro-finance) et les départements d'Etat.
3.2 Les Fédérations et coopérations
:
Si les VI ont réussi à témoigner de
leur efficacité en terme de gestion locale des ressources
et de développement économique à l'échelle
villageoise, elles ont aussi prouvé leur incompétence
à tisser des liens avec des services extérieures
privés et publics c'est-à-dire à s'ouvrir
à un marché plus large. Les Fédérations
ont alors été créées afin de
regrouper les organisations existantes dans plusieurs villages
d'une zone géographique particulière. AKRSP(I)
a déjà l'expérience de deux types de
Fédérations celles qui ont rassemblé
des institutions villageoises pour des projets commerciales
et agricoles et d'autres pour former des fédérations
de femmes appelées Mahila Manches.
Pour toutes ces structures villageoises, AKRSP(I) souhaite
:
- Encourager l'autonomie des fédérations,
Vi et autres ONG à l'échelle du village.
- Introduire des personnes efficaces et pertinentes à
la tête des fédérations,
- Développer les compétences des membres des
fédérations afin qu'ils deviennent eux- mêmes
formateurs,
- Mettre en place des structures spécifiques de soutien
pour les femmes et
- Travailler avec les fédérations pour aboutir
à une durabilité financière.
3.3 Egalité et équité :
Malgré les efforts entrepris pour que les femmes
aient accès à l'éducation, à
la santé et à une place dans l'économie,
les disparités entre les sexes persistent. 62 % des
personnes illettrées en Inde sont des femmes. La
proportion de femmes par rapport aux hommes continue de
diminuer. S'il y avait en 1951 946 femmes pour 1000 hommes,
elles ne sont plus que 927 en 1991. Cette évolution
témoigne du peu d'attention portée aux problèmes
de santé des femmes. Ces problèmes proviennent
du travail pénible des tâches quotidiennes
qui leur incombent et du manque de soins pour les femmes
enceintes. L'inégalité réside de même
dans le contrôle des ressources et la participation
à leur gestion, domaine où les femmes ont
peu de place dans les villages. Bien qu'AKRSP(I) ait encouragé
au sein des institutions villageoises la prise en compte
de l'égalité des sexes et de l'équité,
il y a encore beaucoup d'effort à faire dans ce domaine.
AKRSP(I) espère :
- augmenter le nombre d'organisations de femmes au niveau
des villages,
- intégrer les préoccupations d'égalité
et d'équité dans les programmes, ainsi que
dans les prises de décisions au sein des villages
et dans les politiques gouvernementales sur la gestion des
ressources naturelles.
Cette sensibilisation reste encore à être développée
dans les programmes d'AKRSP(I).
AKRSP(I) repose ainsi l'efficacité des programmes
de développement économique dynamique et durable
sur le regroupement des interventions et des acteurs par
le moyen de structures villageoises. Les programmes peuvent
être par la suite étendus à d'autres
villages de la même zone afin de mettre en place un
réseau de coopération, d'exploiter les résultats
positifs des autres projets et de les transmettre à
d'autres ONG. Cette démarche est primordiale dans
les programmes d'AKRSP(I) qui se répartissent principalement
dans trois zones du Gujarat.
III- RESULTATS ET SUIVI
1 BILAN DES PROGRAMMES DANS LES TROIS
ZONES D'ACTION
AKRSP(I) a ciblé ces interventions dans trois zones
géographiques du Gujarat où les sources d'approvisionnement
en ressources naturelles sont extrêmement fragiles
et où la population reste démunie face aux
aléas climatiques et économiques. Cependant,
chaque région a ses spécificités notamment
du point de vue des conditions agroclimatiques et socio-économiques.
Les caractéristiques majeures de chaque zone sont
résumées dans le tableau ci-dessous (zone
du programme RUIG en bleu):
|
BHARUCH
|
JUNAGADH
|
SURENDRANAGAR
|
Surface
totale |
262 504 ha |
302 800 ha |
188
736 ha |
Parcelles
cultivées |
110 251 ha
(42 %) |
187 736 ha
(62%) |
103
258 ha (55%) |
Surfaces
irriguées en % |
5 512 ha (5%) |
39 424 ha (21%) |
10
564 ha (10%) |
Nombre
de villages dans la zone |
556 |
427 |
187 |
Nombre
de villages AKRSP(I) |
164 |
219 |
58 |
Population
dans la zone |
452 466 |
686 718 |
233
389 |
Nombre
d'organisations villageoises |
219 |
182 |
106 |
Précipitations
moyennes annuelles |
1183 mm (355
mm en 2000) |
629 mm (550
mm en 2000) |
493
mm (206 mm en 2000) |
Caractéristiques
des ressources |
Erosion importante
des sols du à la déforestation, paysage
de collines |
Salinisation
en progression le long de la côte, eaux souterraine
insuffisante, dégradation de la forêt |
Zone
de sécheresse et sol médiocre |
Cultures
principales |
Maïs,
coton, riz, blé, pois, sucre de canne |
Arachide,
blé, soja, horticulture, (mangue, chikoo et noix
de coco) |
Arachide,
Bajri, coton, soja, blé, sésame |
III-1.1 La zone de Bharuch :
Cette région qui recoupe trois districts, Bharuch,
Surat et Narmada est située à l'ouest des
collines Satpura dans le sud-est du Gujarat. Le paysage
vallonné se compose de forêts, de terres cultivées
et de terres de pâture irriguées par un grand
nombre de cours d'eau saisonniers. La pression démographique
et l'expansion de l'agriculture a entraîné
progressivement la surexploitation de la forêt épaisse,
qui couvrait auparavant la région. La moyenne des
précipitations annuelles est de 1 200 mm. Les fortes
pluies de mousson associées à la déforestation
et à la mise en culture des pentes ont entraîné
une importante érosion des sols. L'agriculture est
encore marginale dans cette région du faite des terres
dégradées, des infrastructures peu développées
(irrigation plafonnée à 5%), d'un accès
limité aux marchés agricoles et des formations
insuffisantes proposées aux agriculteurs. Bien que
les précipitations soient importantes pour la plupart
des terres cultivées (95 %,) une seule récolte
est produite lors de la mousson.
La population de cette région est majoritairement
tribale. D'autre part, le faible nombre d'agriculteur est
accentué par les migrations de travail. La population
se déplace pour travailler dans les usines de sucre,
les grandes exploitations irriguées et les travaux
de BTP (construction et route).
Le principal objectif d'AKRSP(I)dans cette zone est de
diminuer cette migration en augmentant la productivité
agricole et en proposant des sources de revenu non agricoles
pour les femmes et population sans-terre. Une place importante
dans ces programmes est accordée à la recherche
de nouvelles cultures, systèmes culturaux et pratiques
agricoles adaptés au milieu afin d'augmenter les
rendements ; Les programmes consistent de même à
mettre en place des ouvrages de conservation de l'eau et
du sol afin de lutter contre l'érosion et la déforestation.
Les programmes concernant la forêt cherchent à
développer des nurseries d'arbres et à reboiser
les terres privées ( agroforesterie) comme publics
(Joint Forest Management). De plus, AKRSP(I) espère
étendre les surfaces agricoles irriguées en
privilégiant une gestion durable des ressources.
L'existence de fédérations d'organisations
villageoises permet de faciliter l'accès au marché
pour les agriculteurs et de développer une gestion
participative des ressources.
III-1.2 La zone de Junagadh :
L'hétérogénéité de la
population dans cette région est caractérisée
autant par une distinction de castes et de classes que par
les restrictions sociales des femmes. La zone peut être
divisée en trois régions agricoles : La zone
périphérique de la forêt du Gir, qui
est la plus productive en raison de ses ressources importantes
en eau, la zone côtière où l'eau est
devenue saline par intrusion progressive de l'eau salée
de la mer et la région rocailleuse de sol noir et
de productivité médiocre. La moyenne des précipitations
annuelles est de l'ordre de 630 mm.
Le principal problème de cette région est
l'intrusion d'eau salée due à une irrigation
excessive de l'eau qui a entraîné la surexploitation
des nappes aquifères et la baisse sensible de la
production agricole. La salinité a avancé
de 7-12 km vers l'intérieur et a une progression
de 150-400 m par an. Ce phénomène est une
des préoccupations les plus importantes pour la population.
La principale culture est l'arachide (90 %) et 30 % des
surfaces cultivées sont irriguées. Dans le
programme de la forêt du Gir, AKRSP(I) tend à
résoudre les tensions entre ceux qui désirent
maintenir l'espace protégé en tant que tel
et la population locale qui a tendance à empiéter
sur la forêt. AKRSP(I) met en place des ouvrages d'approvisionnement
en eau potable, des systèmes de recharge des nappes
et un contrôle de l'exploitation et la consommation
de cette ressource. Ceci implique une gestion commune donc
une propriété commune et des règles
communes à appliquer pour que cette gestion soit
efficace. C'est pourquoi, AKRSP(I) s'appuie sur l'éducation
et l'instauration de politiques gouvernementales plus adaptées.
III-1.3 La zone de Surendranagar :
La zone de Surendranagar située dans la région
de Saurashtra est la plus aride de cet Etat et une des plus
affectée par le tremblement de terre de janvier 2001.
La moyenne annuelle des précipitations est de 450
mm et l'exploitation de l'eau est supérieure à
la capacité de recharge de la nappe. Cette région
vallonnée, semi-aride et ne possédant aucun
cours d'eau pérennes, est caractérisée
par un sol peu épais et caillouteux. La déforestation
et le surpâturage accentuent le phénomène
d'érosion des sols. Les rendements agricoles sont
bas. La principale préoccupation pour cette zone
est le manque d'eau potable. Pendant une grande partie de
l'année, l'eau est apportée par camions-citernes
de l'extérieur de la région ce qui induit
un coût non négligeable.
La population est principalement dépendante de l'eau
de pluie avec seulement 10 % de terres irriguées.
Il y a encore un système féodal bien ancré
avec une division par caste et classes très rigide,
ce qui explique les restrictions imposées pour les
femmes. AKRSP(I) privilégie dans cette zone la lutte
contre la sécheresse et la gestion des ressources
communes et de l'eau potable en mettant en place aussi bien
des ouvrages rechargeant les nappes aquifères et
les réserves d'eau que des politiques et méthodes
d'exploitation de l'eau. L'ONG essaye d'autre part d'intégrer
des cultures résistantes à la sécheresse,
de mettre en place un gestion intégrée des
insectes et animaux et des systèmes de compost. La
fédération des organisations villageoises
permet aux agriculteurs d'avoir accès aux facteurs
de production. La production de compost et le commerce reviennent
à la charge des femmes, ce qui leur donne plus de
poids dans les prises de décision. Les programmes
concernant la Forêt sont consacrés aux nurseries
d'arbres et au reboisement des terres privées.
AKRSP(I) a donc un rôle d'intermédiaire entre
la population villageoise, les acteurs économiques
privés, les autres ONG et les services gouvernementaux
afin de mettre en place des programmes de gestion participative
et durable des ressources dans les trois zones. Cette démarche
implique d'une part un important effort de sensibilisation
et d'information auprès des différents acteurs
concernés et d'autre part qu'une partie des programmes
soit consacrée à la recherche et à
la communication.
2 SENSIBILISATION ET SUIVI
Aga Khan Fondation propose d'aider AKRSP(I) à sensibiliser
les différents acteurs, population villageoise comme
les services gouvernementaux, à une gestion participative
des ressources et à la mise en place d'un partenariat.
AKF projéte de travailler avec des centres de documentation
afin de développer cette sensibilisation. Deux ont
déjà été sélectionnés,
le centre de soutien au developpement (DSC) dans le Gujarat
et ARAVALI au Rajasthan. Deux autres devront s'ajouter à
court terme dans ce projet.
2.1 Recherche et documentation :
AKF propose de réunir toutes les documentations
sur les pratiques conseillées et les expériences
des ONG dans la gestion des ressources naturelles et de
les rendre disponible aux différents acteurs que
sont les techniciens, agriculteurs, ONG, services gouvernementaux
nationaux, et locaux.
2.2 Dissémination :
Les moyens entrepris par AKRSP(I) pour la communication
et transmission des informations sont variés : rapports,
comptes-rendus publiés régulièrement,
publications, conférences, séminaires, formations,
vidéo et médias tels que la radio.
2.3 Formations :
AKRSP(I) propose avec deux autres centres de documentation
des formations afin d'augmenter les capacités techniques,
institutionnelles et gestionnelles des communautés
villageoises, du personnel des ONG et des services étatiques.
Elle met ainsi à la disposition du personnel du Département
de l'Irrigation des cours sur la gestion participative de
l'irrigation ou sur la gestion des JFM et des JPAM pour
le personnel du département de la forêt.
2.4 Impacts des politiques
Le gouvernement indien a beaucoup investi dans la gestion
des ressources naturelles à travers les fonds et
les politiques proposées. Cependant, la plupart de
ces politiques ne répondent pas aux préoccupations
des populations locales et au souci d'une gestion durable
de leur milieu. Au contraire ces pratiques encouragées
par l'Etat accélèrent plutôt la dégradation
des ressources naturelles qu'elles ne tendent à les
conserver. AKRSP(I) espère donc travailler avec le
gouvernement pour étudier les contrôles possibles
sur la gestion des ressources, mettre en place un partenariat
entre gouvernement et ONG afin d'être plus efficace
dans les zones d'action et émettre des propositions
de politiques plus adaptées au contexte. Les propositions
concerneront les thèmes suivants :
- augmentation de la salinité dans les zones côtières
- gestion de l'eau souterraine
- gestion des aires protégées
- gestion décentralisée de l'eau potable
- sensibilisation des politiques de gestion des ressources
naturelles aux préoccupations de l'équité
pour les femmes.
AKRSP (I) a ainsi participé à l'élaboration
des lignes directrices de la politique nationale de gestion
de la forêt insi que dans la gestion de l'eau des
à partir des canaux d'irrigation (PIM). Ainsi, AKRSP(I)
et ses organisations villageoises partenaires sont représentées
dans les forums sur les JFM au niveau de l'Etat.
IV- BILAN ET PERSPECTIVES D'AVENIR
Les stratégies d'action, les méthodes et
les contenus des programmes développés par
AKRSP(I) ont ainsi été testés dans
quatre régions géographiques du Gujarat et
dans un autre Etat de l'Ouest de l'Inde.
Elle est aussi devenu un partenaire privilégié
de l'Etat du Gujarat : ses expériences et résultats
au niveau local lui permette désormais d'etre un
interlocuteur particulier dans la mise en oeuvre des politiques
globales de gestion des ressources naturelles.
Par ailleurs, si l'ONG essaye de promouvoir à plus
grande échelle cette gestion participative et durable
des ressources naturelles en proposant des politiques plus
adaptées au nouveau contexte de ces régions
et en étendant les domaines d'action des programmes
à d'autres Etats, elle n'en oublie pas la nécessité
d'action en situation de crise. C'est le cas presque chaque
année, lors des sécheresses récurrentes
et les situations de pénuries d'eau, de fourrage
et d'aliments auxquelles sont soumises les populations du
district de Surendranagar pendant lesquelles elle organise
des " travaux de soutient " (relief work) pour
assurer une source de revenu aux villageois. Ce fut également
l'attitude qu'eelle adopta en 2001, suite au tremblement
de terre qui toucha la plaine du Kuchh où elle intervint
au moment même de la crise humanitaire et par lasuite
dans l'aide à la reconstruction d'habitation ainsi
que dans la réhabilitation de l'agriculture et de
l'irrigation dans la zone.
D'ici 2012, AKRSP(I) s'est engagée dans son dernier
programme, planifié pour une durée de 10 ans,
d'approvisionner 8500 ménages, de mettre en place
420 initiatives villageoises, d'introduire des mesures de
protection de l'eau et du sol dans 17 000 exploitations,
de permettre aux villageois de planter 2 millions d'arbres
sur des terres privées et publics, de protéger
2800 ha de forêt dans le cadre du JFM, de construire
4500 réserves d'eau, 340 puits de percolation, 900
ouvrages pour recueillir l'eau de pluie et la mise sous
irrigation de 10 000 ha de terres privées. Ce programme
espère ainsi améliorer la qualité de
vie de 60 000 ménages dans 600 villages en augmentant
les revenus, diminuant les flux de migration et en implantant
des institutions villageoises de développement rural
où les femmes et paysans sans-terre participent.
Sources :
Claudie
Gatineau, Yoann
Fayolle " Programme RUIG - Inde : Négocier
les conflits liés à l'exploitation de l'eau
", document interne.
AKRSP(I)
: documents de communications externes et documents internes.
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